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Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI]Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
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Baël M. Owned
Admin | Apprenti
Apprenti prof de DCFM Baël M. Owned
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Age : 32
251 messages
Amour : Mais quel est ce mot ?

Pensine
Orientation Sexuelle: Hétérosexuel
Année d'étude: 2ème année de Thèse
Caractère: Arrogant - Suffisant - Ambitieux - Violent - Jaloux - Désagréable - Possédé

Absence :
MessageSujet: Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Icon_minitimeLun 9 Mai 2011 - 20:46

Prio Angélique

    Jamais Baël n’avait été aussi stressé avant un cours. Jamais au grand jamais il n’avait senti son cœur battre à ce point-là dans sa poitrine. Il commençait même à croire qu’un lutin de Cornouailles avait pris place dans sa cage thoracique et s’amusait à tambouriner contre ses côtes. Car un cœur ne pouvait raisonnablement pas battre aussi vite. Il ne tarderait pas à exploser, sinon. C’était idiot de s’emballer comme ça. Surtout que ce n’était même pas lui qui allait donner cours ! Comment expliquer qu’il était à ce point nerveux avant d’assister à un cours ? Debout au milieu des quatrièmes années, Baël les surplombait tous, mais il était très clairement le moins à l’aise. Les yeux perdus dans le vide, ses doigts jouaient nonchalamment avec un morceau de parchemin. La feuille tournait entre ses doigts, passant d’une main à l’autre. Si vous l’arrêtiez et que vous lui voliez ce bout de parchemin (à vos risques et périls, toutefois, et il faut vous prévenir que vous risqueriez fort de vous retrouver à l’infirmerie pour cela), vous pourriez, en le dépliant, y lire une écriture fine, visiblement celle d’un adolescent. Voilà ce que vous liriez :
    « Monsieur Owned,
    Je voulais vous remercier encore de m’avoir aidé, l’autre soir. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans vous. Maman dit qu’elle a déjà pris les mesures suffisantes pour vous prouver sa reconnaissance, mais je voulais vous dire merci personnellement. J’ai réussi à la convaincre : je vous invite à dîner mardi soir. C’est moi qui vais cuisiner. Maman sera là, mais elle ne mangera pas avec nous : elle a beaucoup de travail en ce moment. J’espère que vous répondrez favorablement à mon invitation.
    Amicalement,
    Dylan »

    Baël leva les yeux. Il venait de relire cette lettre du fils d’Angélique Dewis pour le centième fois au moins. Et, comme toutes les fois précédentes, il repensa à ce mardi soir…

    Flash Back
      Baël frappa trois coups à la porte. Il n’hésitait pas. Il n’en était plus là. Même s’il savait qu’Angélique serait là, et qu’il aurait du mal à ne pas chercher à croiser son regard. Qu’il aurait du mal à ne pas la regarder, à ne pas penser à ce qu’il s’était passé entre eux… Il ne venait, ce soir, que pour manger avec Dylan. Moui, se disait-il, comme tous les autres soirs. Tu avais à chaque fois une bonne excuse. J’ai besoin d’aide pour ma thèse, j’ai trouvé votre fils ensanglanté dans un couloir… Mais on a bien vu comment ça a fini, à chaque fois. Alors, pourquoi ce soir serait-il différent ?
      Ce sera différent parce que cette fois, c’est Dylan qui l’invitait. Il allait entrer dans cet appartement en tant qu’invité du fils et non de la mère, et cela, qu’on le veuille ou non, changeait tout. Et le fait qu’Angélique ne se joigne pas à eux et continue de travailler signifiait bien ce qu’il signifiait : si Baël était toléré dans l’appartement, c’était bien parce que Dylan avait tenu à l’inviter. Point à la ligne.
      Ce fut Dylan qui ouvrit la porte. Il l’invita à entrer avec un grand sourire. Il lui demanda de se mettre à l’aise dans le canapé, il arrivait tout de suite. Avec un sourire en coin, Baël s’exécuta. Cependant, une fois assis, il ne put détacher son regard de… Angélique Dewis, assise à son bureau, comme indifférente à tout ce qu’il se passait autour d’elle. Elle semblait absorbée par son travail. Elle était magnifique. Son air concentré, brillant d’intelligence, déstabilisa Baël plus profondément qu’il ne l’aurait cru possible. Elle passa une main distraite dans ses cheveux pour recoiffer une mèche rebelle et, l’espace d’un instant, croisa le regard de l’apprenti. Puis, sans plus de cérémonie, replongea dans l’énorme bouquin ouvert devant elle. Elle prenait, de temps en temps, quelques notes, puis continuait sa lecture. Emerveillé, l’ancien Serpentard ne pouvait que la fixer, elle qui était si belle, elle qui était si intelligente, elle qui se montrait totalement indifférente à sa présence. Il se rendit compte, en ce moment, qu’il avait une chance incroyable d’avoir pu coucher avec pareille femme, mais réalisa en même temps que cela ne lui suffisait pas. Il ne voulait plus coucher avec Angélique Dewis. Il voulait lui faire l’amour. Et il se serait bien levé à ce moment-là si Dylan n’était pas réapparu, deux coupes de champagne à la main. Lorsqu’il les déposa sur la table basse près de Baël, Angélique leva vers son fils un regard qui signifiait « je travaille peut-être, mais je te surveille quand même ». Puis elle replongea dans ses livres.
      Dylan s’avérait être un bon cuisinier (peut-être qu’Angélique l’avait aidé), et Baël, contrairement à ce qu’il avait pensé, passa une bonne soirée. Après avoir insisté une bonne dizaine de fois pour que le Serdaigle abandonne le vouvoiement, les deux jeunes hommes avaient longuement discuté (Baël ne se souvenait pas avoir un jour adressé la parole à Dylan plus de dix secondes, et les voilà qui parlaient ensemble toute la soirée…) et l’apprenti avait découvert dans ce petit homme une personne extrêmement intelligente, mais terriblement peu confiant en lui. Se promettant de veiller, au moins de loin, sur le fils de l’historienne, Baël ne put s’empêcher, tout au long de la soirée, de jeter de fréquents regards à Angélique. Et de songer, à plusieurs reprises, qu’il en ferait bien son dessert.
      Pas une fois, au cours de la soirée, Angélique ne lui adressa un regard. Il quitta l’appartement l’estomac plein, et la tête remplie d’images de la sous-directrice.


    Fin du flash back

    Ils ne s’étaient pas reparlés depuis qu’il avait aidé Dylan. Depuis qu’elle l’avait remercié… A sa façon. Il ne savait plus trop où il en était, car il ne cessait plus de penser à elle. Il préférait se dire que c’était parce qu’il la désirait. Parce qu’elle se donnait des airs de forteresse inexpugnable, parce qu’elle le rejetait après l’avoir consommé, parce qu’elle semblait jouer avec lui. Jamais au grand jamais Baël n’aurait pensé, et encore moins admis, qu’il puisse être tombé amoureux. Pourtant, il était là, devant la classe d’histoire de la magie, prêt à assister à un cours… Nerveux comme il ne l’avait jamais été. Lorsque les étudiants entrèrent dans le local, Baël s’installa à la table la plus à l’arrière possible. Il attendit quelques instants et, dès qu’Angélique entra, marcha dans sa direction.

    Baël - « Professeur Dewis ? J’ignore si mon mentor a eu l’occasion de vous prévenir, mais il m’a donné l’autorisation d’assister à vos cours, aujourd’hui… Si ça ne vous dérange pas. Vous ne remarquerez même pas ma présence. »

    Il se garda bien de lui sourire, de peur qu’elle y voie un quelconque message caché, ou pire. Il ne put cependant s’empêcher de la dévorer littéralement des yeux. Oh oui, faire l’amour avec Angélique Dewis…

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Angélique M. Dewis
Admin | Prof. d'Histoire
Dir. de Poufsouffle & Sous-Directrice
Connaître le passé pour préparer l'avenir Angélique M. Dewis
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Age : 44
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Amour : l'histoire <3

Pensine
Orientation Sexuelle: Bisexuel
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MessageSujet: Re: Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Icon_minitimeSam 21 Mai 2011 - 10:47

    « Angélique, essayez donc de faire un effort. » C’était pour elle hors de question. Elle ne voulait pas accepter cette proposition et encore moins lorsque son collègue la mettait ainsi sur le fait accompli. Elle allait devoir donner cours dans un quart d’heure et c’est seulement maintenant, quelques minutes avant, qu’il se décidait à la prévenir. C’était inadmissible. Et puis ce que l’autre professeur ne semblait pas comprendre c’était qu’Angélique Dewis était bien incapable de faire des efforts surtout lorsqu’il s’agissait de cet étudiant-là. Il s’était passé tellement de choses. Combien de fois, un fameux soir, ne l’avait-il pas embrassée, caressée, draguée, touchée, se faisant chaque fois repousser jusqu’à ce que la belle cède à ses avances pour une partie de jambe en l’air comme elle n’en n’avait jamais connu et lui, certainement, non plus. Combien de fois n’avait-elle pas hurlé son nom ce soir-là. Et puis n’était-il pas celui qui avait sauvé son fils et qu’elle avait récompensé d’une douceur dont il ne s’était certainement jamais remis mais ne l’avait-elle pas éjecté violemment de son appartement juste après cela ? Ne l’avait-elle pas traité comme un déchet, l’envoyant baladé dès qu’elle lui avait donné satisfaction ? Et son fils ne l’avait-il pas, en plus, invité à dîner la semaine précédente ? Tout semblait se liguer contre elle pour qu’elle se retrouve le plus souvent possible avec ce jeune garçon. Ce dîner ne s’était-il donc pas passé presque sans elle parce que, s’entêtant dans son travail, elle n’avait daigné ni regarder l’étudiant ni lui parler ? Mais n’avait-elle pas senti ce même soir les yeux avides du jeune homme la caresser du regard ? Baël Owned et elle avait une histoire trop lourde pour un professeur et un étudiant pour que cela ne se passe sans problème. Alors elle faisait tout pour l’éviter, pour le voir le moins possible. Elle craignait qu’il la désire encore et qu’il finisse, qui sait, par tomber amoureux d’elle. Elle ne voulait pas de lui. Il était certes bon au lit mais elle préférait se tenir loin de son côté obscure et effrayant. Et voilà que son collègue lui demandait si Baël Owned, déjà apprenti professeur de défense contre les forces du mal, pouvait assister à son cours pour ajouter des compléments à ses notes de thèses ? Comme c’était ridicule. Encore un peu, et elle penserait qu’Owned la harcelait. Elle savait, en effet, pertinemment que le jeune homme n’avait nullement besoin de suivre encore des cours d’histoire qu’il avait en plus déjà suivi les années précédentes. Alors pourquoi faisait-il cela ? Pourquoi la harcelait-il ainsi ? Et pourquoi surtout son mentor le soutenait-il ?

    Angélique hésita encore un instant avant de répondre mais l’homme en face d’elle ne cessait de déblatérer un tas d’arguments défendant à la fois son élève et à la fois l’idée absurde qu’il avait eue de venir assister à son cours d’histoire, empêchant par cela même Angélique de réfléchir calmement et tranquillement. Le flot de paroles du professeur de défense contre les forces du mal tombait dru et il était impossible de résister à ce martèlement, ce harcèlement qui rendrait fou n’importe quel homme. Ainsi la sous directrice du château regarda son employé d’un air menaçant et finit par lâcher dans un soupir « Taisez-vous ! Je vais le faire. Je vais accepter Owned dans ma classe pour ces quelques cours mais ne vous avisez plus jamais de me faire un coup pareil, en me prévenant à la dernière minute. La prochaine fois je vous enverrez royalement baladé et ne comptez plus obtenir, suite à cela, aucune faveur que ce soit dans ce château. Est-ce clair ? » L’employé, soudainement silencieux, acquiesça d’un air soumis, souriant quand même pour sa victoire. Angélique soupira. A force de bien s’entendre avec ses collègues, ils oubliaient parfois et souvent même qu’elle était leur supérieure hiérarchique et que c’était elle qui commandait, donnait les ordres. M’enfin. Allez, elle pouvait bien faire un effort. Une fois. Une seule fois. Elle allait se retrouver face à Owned quelques leçons mais ce n’était rien, n’est-ce pas ? Il allait simplement s’asseoir dans le fond de la classe, prendre note. Peut-être la regard un peu mais rien de plus. Il n’allait pas parler, pas intervenir, pas la draguer, pas fantasmer et pas lui donner envie de fantasmer non plus…Hein ? Mais qui essayait-elle de convaincre ? A qui essayait-elle réellement de faire croire que cela ne l’inquiétait pas ? Qu’elle était sereine ? Et qu’elle avait tout contrôle sur l’étudiant ? Elle-même uniquement car n’importe qui, au courant de toute l’histoire, aurait pu comprendre qu’elle n’avait ni contrôle sur Baël ni sur elle-même mais surtout parce que lui-même n’avait plus de contrôle sur lui-même. Baël Owned se faisait dépasser par ses sentiments et ils allaient tout d’eux l’apprendre…

    Furieuse, elle claque la porte du bureau de son collègue avant de se diriger vers sa sale de classe. Il avait fini par la mettre en retard, le bougre. Ses talons résonnait dans les couloirs vides tandis que sa jupe courte mais stricte se balançait quelque peu au rythme de ses pas. Son chemisier blanc bien en place, elle s’assura avoir fermé suffisamment de bouton pour ne pas avoir un décolleté trop plongeant tout en étouffant pas non plus de sentir de ses seins écrasés. Et ainsi, elle arriva au premier étage, quelque peu essoufflée par sa course. Elle s’engouffra rapidement dans le couloir où se trouvait sa salle de classe et se dirigea vers l’attroupement d’étudiants qui se tenaient-là, devant la porte, attendant qu’elle vienne leur ouvrir. En apercevant leur professeur, les élèves se mirent en rang immédiatement pour la laisser passer et seul, Baël, encore, ne sachant où se mettre était resté sur le côté. Angélique esquissa un petit sourire. Non pas à cause d’Owned mais parce qu’elle appréciait la discipline qu’elle avait réussi à instaurer à ses étudiants, ce qui n’était pas le cas de tous les professeurs de ce château. Angélique disposait de suffisamment d’autorité pour se faire obéir au doigt et à l’œil mais de suffisamment de douceur pour que les élèves sachent également qu’ils pouvaient compter sur elle et venir lui parler en cas de problème. Elle s’avança alors entre les deux rangées d’adolescents comme un général entre les rangs de son armée et sortit le trousseau de clef de son sac à main pour l’introduire dans la serrure et ouvrir la porte à ses élèves impatients. Elle pénétra dans sa salle de classe et se dirigea immédiatement vers son estrade de cours, laissant tous les étudiants entrer et s’installer. Tandis que ceci s’accomplissait dans un brouhaha, Angélique avait sortit un paquet de feuille qu’elle distribuant, en posant une à la fois sur chaque bureau…Pensant pouvoir faire cela en paix, elle se trompait…

    En effet, lorsqu’elle arriva au dernier banc, celui où le jeune Owned avait décidé de s’installer, espérant peut-être se faire discret, ce dernier la héla d’une voix douce. « Professeur Dewis ? J’ignore si mon mentor a eu l’occasion de vous prévenir, mais il m’a donné l’autorisation d’assister à vos cours, aujourd’hui… Si ça ne vous dérange pas. Vous ne remarquerez même pas ma présence. » Angélique soupira. Voilà que cela commençait très bien. Il n’avait même pas pu s’empêcher de lui parler. Enfer et damnation. Elle le fusilla alors du regard, refusant de se montrer gentille et accueillante et tout en déposant violement la feuille qui lui était destinée –heureusement qu’elle en faisait toujours de trop- sur son bureau elle lui répondit d’un ton sec : « Oui, Owned je suis au courant. J’ai donné mon accord, de force. La prochaine fois j’apprécierais que vous veniez me voir moi directement. Car il s’agit de MON cours et donc de MON autorisation. Installez vous et que je ne vous entende plus ! » Et elle lui tourna le dos, reprenant sa place sur son estrade. Elle vint quelques instants s’asseoir sur le coin de son bureau, observant ses élèves. Le dernier venait d’entrer dans la classe et tous s’installaient le plus rapidement possible, sortant les parchemins, les plumes, les encriers, les livres d’histoire et rangeant leur baguette sur le coin du banc. Une fois que le calme fut enfin installé, Angélique se leva, prête à donner cours.

    « Bien. Bonjour à tous. J’espère que vous êtes prêts à continuer l’histoire de la deuxième guerre sorcière. Ouvrez vos livres à la page 53, nous allons travailler avec support de texte aujourd’hui. - Owned, si cela vous chante vous pouvez aller chercher un livre dans l’armoire, ici juste à côté de mon bureau. » Elle lui lança un regard sévère. Elle n’avait pas pu s’empêcher de l’aider, sachant qu’il n’avait plus le livre requis. C’était plus fort qu’elle, réflexe de professeur. Maintenant Baël allait devoir traverser sa classe entière, la dérangeant par la même occasion mais bon…Quitte à le laisser assister à un cours, au tant mieux qu’elle le fasse convenablement. Détournant ses yeux de l’étudiant du fond de la salle, elle balaya sa classe du regard et embraya immédiatement par une question : « Mais avant tout, quelqu’un pourrait-il me rappeler en bref ce que nous avons déjà dit la semaine dernière ? » Et le cours commença !


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Baël M. Owned
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MessageSujet: Re: Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Icon_minitimeSam 28 Mai 2011 - 20:19

    Baël - « Professeur Dewis ? J’ignore si mon mentor a eu l’occasion de vous prévenir, mais il m’a donné l’autorisation d’assister à vos cours, aujourd’hui… Si ça ne vous dérange pas. Vous ne remarquerez même pas ma présence. »
    Miss Dewis – « Oui, Owned je suis au courant. J’ai donné mon accord, de force. La prochaine fois j’apprécierais que vous veniez me voir moi directement. Car il s’agit de MON cours et donc de MON autorisation. Installez vous et que je ne vous entende plus ! »

    Baël tenta du mieux qu’il pût de dissimuler le petit sourire qui lui démangeait les lèvres. Angélique Dewis restait pareille à elle-même : belle, intelligente, mais aussi incroyablement sèche avec lui, malgré les efforts flagrants auxquels il consentait. Parfois, il se demandait s’il n’aurait pas à déplacer une montagne ou à vaincre une centaine de trolls pour obtenir de sa part plus qu’une réponse sèche ou une éjection en bonne et due forme après qu’elle ait enfin cédé à ses avances. Car les rares fois où la sous-directrice ne s’était pas montrée cassante avec l’apprenti avaient été mémorables… Des images lui revenaient fréquemment de la seule et unique fois où il avait pu disposer de son corps à loisir et la prendre sauvagement. D’autres images lui rappelaient plutôt la nuit où il lui ramena son fils, blessé. La récompense avait été fort agréable, quoique l’apprenti n’aurait pas craché sur quelque prolongation. Mais, en dehors de ces deux fois, jamais Angélique Dewis n’avait semblé éprouver pour Baël un sentiment autre que de l’agacement ou de l’irritation. L’ancien Serpentard n’avait d’ailleurs jamais vraiment compris pourquoi. Loin d’être un imbécile, il se doutait bien que son comportement n’était pas étranger à cette réaction de la belle, mais cela ne pouvait, d’après lui, pas expliquer sept années d’agacement pendant lesquelles la professeur d’histoire de la magie n’avait jamais tenté de comprendre ou d’aider le Serpentard qu’il était. Il devait y avoir quelque chose de plus, quelque chose de suffisamment important qui pourrait justifier qu’Angélique n’eut jamais envie de se rapprocher de lui, de chercher une cause à ce comportement. Ces pensées, qui agitèrent un instant l’esprit du Serpentard, furent interrompues par un mouvement brusque : Angélique venait de faire brutalement volte-face, lui tournant le dos - ce qui lui permit au passage de laisser ses yeux gourmands se promener sur ses fesses si alléchantes et ses courbes tentatrices. Mais, à nouveau, l’agréable activité de l’apprenti Owned fut interrompue : un flot d’élèves venait de faire irruption dans la classe, forçant le jeune apprenti à prendre place au dernier rang, là où il pourrait la dévorer dans yeux sans déranger Angélique. Ben tiens, voilà qu’il se mettait à l’appeler mentalement « Angélique », comme s’ils étaient proches… En fait, en y pensant, même après leur partie de jambes en l’air, Miss Dewis était restée Miss Dewis, et Owned était resté Owned… Une seule et unique fois, Angélique Dewis s’était risquée à l’appeler par son prénom et à le tutoyer. Lorsqu’elle l’avait « récompensé ». C’était la première fois que Baël entendit Angélique prononcer son prénom sans l’accompagner de son nom. Il s’était rendu compte, ce soir-là, que cela ne lui déplairait pas de l’entendre prononcer son prénom encore une fois. Plus qu’une fois, d’ailleurs. Mais cela ne dépendait malheureusement pas de lui, mais plutôt d’une jeune femme extrêmement belle, intelligente… Mais tellement capricieuse !

    Angélique – « Bien. Bonjour à tous. J’espère que vous êtes prêts à continuer l’histoire de la deuxième guerre sorcière. Ouvrez vos livres à la page 53, nous allons travailler avec support de texte aujourd’hui. - Owned, si cela vous chante vous pouvez aller chercher un livre dans l’armoire, ici juste à côté de mon bureau. »

    Hein ? Quoi ? Arraché une nouvelle fois au fil de ses pensées, le jeune homme mit quelques secondes à réagir. Quand il eut bien compris ce qui se passait, il se leva et alla donc chercher un livre. Non pas qu’il pensait en avoir vraiment besoin (il connaissait l’histoire de la deuxième guerre des sorciers presqu’aussi bien qu’Angélique, pour la simple et bonne raison que Voldemort lui avait expliqué en détail ce qui s’était passé), mais cela constituait un bon motif pour pouvoir la voir de près. Elle fit comme s’il n’existait même pas, posant une question à son auditoire, ce qui lui permit de l’observer à loisir. Jamais, lorsqu’il était étudiant, il n’avait remarqué à quel point elle était belle. Bien sûr, à l’époque, comme pas mal de ses camarades, il la trouvait « bonne ». Il ne voyait en elle qu’un morceau de viande, un trophée de chasse. Entre amis, il pariait qu’il la mettrait un jour dans son lit. Il fantasmait dessus, aussi. Mais ça n’avait rien de comparable à ce qu’il ressentait aujourd’hui. Il avait réussi à « la mettre dans son lit ». Mais cela ne lui suffisait pas. Il avait besoin de plus. Il ne voulait pas coucher avec Angélique. Il voulait lui faire l’amour, il voulait qu’elle lui fasse l’amour. Parce qu’à ses yeux, elle n’était plus seulement bonne. Elle était belle. D’une beauté prodigue, dépensière. Elle semblait, en tout temps, rayonner. Et toute personne qui entrait dans son rayonnement semblait instantanément sublimée, comme embellie par la beauté même de la sous-directrice. Oublié, le pur désir physique. Oubliée, la mission de Voldemort qui était à l’origine de ce rapprochement. Aujourd’hui, aux yeux de Baël, plus rien ne comptait, à part elle.
    A quoi tu penses, toi ? Prends vite un bouquin et retourne t’asseoir ! Suis le cours, ça t’empêcherait de réfléchir. Si tu réfléchis trop, tu pourrais te rendre compte que…
    Que quoi ? Perdu, assis seul sur un banc, Baël regardait Angélique se mouvoir, parler. Il était incapable d’entendre ce qu’elle disait, tant il était fasciné par elle. Il adorait la manière dont elle se déplaçait. Il adorait la manière dont elle posait sa voix. Il adorait la manière dont elle posait des questions à ses étudiants. Il adorait ses mimiques, ses expressions. Il adorait les quelques millièmes de secondes pendant lesquels le regard d’Angélique croisait le sien. A un moment, Angélique replaça une mèche de cheveux derrière son oreille. Alors, l’évidence le frappa.
    Une évidence qui lui semblait si irréelle qu’il se demanda s’il ne rêvait pas.
    Une évidence qui s’appelle Amour.
    Voilà que Baël Owned était tombé amoureux. Situation ironique, lorsqu’on sait que Voldemort lui avait demandé de séduire la sous-directrice. Visiblement, c’était le contraire qui s’était produit. Mais comment ne pas aimer une femme si belle, si intelligente, si forte, si séduisante… Une femme que Baël avait récemment découvert comme une mère déterminée et aimante. Une femme dont Baël avait récemment découvert les faiblesses… Angélique Dewis n’était pas la femme que rien ne pouvait toucher que tous les élèves imaginaient. Baël avait vu la détresse s’installer dans ses beaux yeux lorsqu’ils s’étaient posés sur son fils ensanglanté. Il avait vu tout son monde s’effondrer lorsqu’elle avait cru qu’il s’en était pris à son fils. Il avait vu qu’Angélique n’était pas infaillible. Et son côté humain ne la rendait que plus séduisante.
    Par Merlin, amoureux ! Comment était-ce possible ? Par quel charme, par quel maléfice ? Par quel… Non. Il n’y avait là rien de surnaturel. Baël devait se rendre à l’évidence, même si cela s’annonçait difficile à accepter. Baël Mathias Owned aimait Angélique Maxyne Dewis. Baël aurait pu penser à tout ce que cela allait impliquer. Il aurait pu se demander quelle serait la réaction du Lord. Il aurait pu songer à ce que diraient Laura ou Eloïse. Mais il ne pensa à rien de tout cela. Une seule et unique pensée l’obnubilait. Il était amoureux d’Angélique Dewis.

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Angélique M. Dewis
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MessageSujet: Re: Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Icon_minitimeVen 10 Juin 2011 - 22:06

    « Madame… Y a quand même un truc qui me chiffonne dans cette partie de texte d’Hermione Granger. » Angélique réprima de justesse un soupir afin de ne pas froisser sa meilleure étudiante. La jeune demoiselle de serdaigle était un petit génie de l’histoire avec des connaissances extraordinaires, une analyse critiques impressionnante, des réflexions matures et pertinentes. Elle était parfois capable de soulever des problèmes auxquels Angélique savait, elle-même, quelque fois difficilement répondre, elle s’intéressait à tout, ne cessait jamais de lire, de poser des questions, de participer et ses devoirs et contrôles étaient toujours de véritables plaisirs pour les yeux et pour le cœur. Mais cette meilleure étudiante avait un problème : sa passion la rendait pointilleuse et quelque fois empêchait Angélique de continuer son cours normalement. Elle savait que la demoiselle ne faisait pas exprès et que tout ceci émanait d’une bonne intention, d’une envie de comprendre, de connaître et de tout analyser à fond. Et puis…Cette jeune femme n’était-elle pas simplement une passionnée comme la professeur elle-même ? Certainement mais Angélique ne pouvait pas lui donner des cours particuliers en pleine classe en allant trop profondément dans des parties d’histoire que la majorité de la classe ne comprendraient pas. Mais en même temps, Angie ne se ressentait pas le droit de repousser cette élève. Elle-même avait vécu cela avec ses professeurs. A cause de ses connaissances pointue, son ancien professeur d’histoire faisait toujours passer ses questions en dernier, ses besoins après ceux des autres et l’empêchaient même parfois de participer. Angélique ne connaissait que trop la douleur que cela causait pour infliger la même chose à son étudiante mais l’affaire était difficile à gérer…Mais elle était une adulte et la petite, encore l’enfant. C’était donc à Angie de trouver des solutions, de gérer la situation du mieux qu’elle le pouvait pour continuer son cours sans pour autant causer de la peine à son élève ou la brimer dans son envie d’apprendre… Alors elle variait ses réactions : parfois elle la laissait poser mille et une question, parfois elle lui proposait de la voir après la classe ou un week-end ou à une récréation. Angélique était de toute façon de ces professeurs qui étaient toujours disponibles pour ses élèves, à n’importe quel moment. Cette fois-là, elle décida de laisser son élève s’exprimer, et ainsi la bleue et argent put exprimer ses inquiétudes, ses doutes, ses interrogations auxquels Angélique répondit avec grand plaisir.

    « Bien, Monsieur Clarson, vous qui semblez tant vous amuser avec votre voisin, pouvez vous nous expliquer quelle idée exprime Severus Rogue dans cette partie de ses pensées retrouvée chez lui et en quoi est-elle ironique ? » L’adolescent boutonneux en question détourna les yeux de son camarade pour regarder son professeur. Il avait tout de suite l’air moins fier. Immédiatement, le gamin baissa la tête qu’il secoua de gauche à droite signe qu’il était incapable de répondre à la question. Angélique s’en doutait bien, le mioche n’avait fait que parler durant tout le cours et n’avait pas dû avoir lu ce texte ni même avoir écouté son camarade en faire la lecture. Inadmissible ! Angie jugea cependant suffisante la faible humiliation qu’elle venait de lui faire subir devant tous ses camarades et ne ressentit pas le besoin de le punir en lui enlevant des points. Cependant, elle ne put brimer une remarque sarcastique qui, elle l’espérait, remettrait l’andouillon à sa place et que ce dernier suivrait à présent son cours avec attention et passion : « Dommage que vous n’accordiez pas autant d’intérêt à votre cours d’histoire qu’à la bouche de votre voisin de classe. Que je ne vous reprenne plus à bavarder pendant mon cours ! » L’élève, bredouille et honteux, hocha la tête sous les rires de ses camarades et se plongea dans le livre d’extrait de texte qui se trouvait sous ses yeux, comme si c’était la septième merveille du monde et qu’il devait l’avaler tout entier pour continuer à vivre. Voyant cette attitude, Angélique eut un sourire satisfait et continua à déambuler entre les rangs, essayant d’éviter celui d’Owned, et écoutant un autre élève lire la pensée suivante.

    « L’utilisation de l’oxymore ici est très nette et permet d’ailleurs une remise à niveau par rapport à la réalité. SI Harry Potter s’est contenté d’écrire des mémoires assez subjectifs et d’un style un peu faiblards, les textes d’Hermione Granger, elle, sont, comme nous l’avons vu, plein de subjectivité mais aussi d’une richesse stylistique qui nous permette de faire la part des choses et de mieux nous représenter cette période de l’histoire. Comme vous pouvez le constater « cette boucherie héroïque » comme le dit notre auteur fait non seulement référence à ce qui s’était passé cette fameuse nuit mais également à un livre de Voltaire que certains d’entre vous ont peut-être lu. Je vous conseille sérieusement de vous y référer et de le parcourir pour voir ce que Granger critique ici : la guerre, les idéaux ridicules, ceux qui la cautionnent, l’injustice et même l’optimisme absurde. Mais cela, c’est une leçon de littérature, revenons à l’histoire. » Angélique reprit son souffle, tout en faisant trois autres petits pas entre les rangées, son livre à la main. Elle relut entièrement le riquiqui passage pour être certaine qui les élèves l’avaient bien la tête et promena ensuite son regard sur sa classe. Quel plaisir de les voir tous concentrés, le nez plongé dans un livre, suspendu à ses lèvres, le style dans la bouche, les neurones fonctionnant à pleins régimes, des pages de parchemins pleines de leur notes d’écriture en forme de pates de mouches. Angélique se sentait presque émue d’avoir le privilège de contempler ce spectacle mais il lui fallait continuer son cours. Cependant, au moment où elle voulut reprendre la parole, elle croisa le regard de Baël : un regard de braise, admiratif qui la déstabilisa quelque peu. Pourquoi la contemplait-il ainsi. On aurait même pu croire qu’il n’écoutait rien à ce qu’elle disait. Quelle était cette attitude absurde et vide de sens ? Elle n’avait pas le temps de s’y pencher plus lentement car les élèves la fixaient déjà, attendant la suite… Elle se reprit donc : « Oui. En conclusion, regardez ici. Granger désigne par la boucherie tout ce sang, tout cet enfer, tous ces morts, ces cadavres, ces combats et ce spectacle d’après guerre dégoutant, monstrueux, effrayant et triste. Mais Héroïque, elle rappelle à la fois le courage d’Harry mais elle se permet également une touche d’ironie car un carnage n’a rien d’héroïque, c’est simplement affreux ! »

    « Voilà, nous arrivons à la fin du cours. Pour la semaine prochaine, j’aimerais vraiment que vous aillez lu le Candide de Voltaire car Granger y fera encore de nombreuses allusions beaucoup plus loin et renseignez vous un minimum également sur son « Traité de la tolérance Ensuite, n’oubliez pas de lire les pages 232 & 234 de votre manuel et de me les résumer. Il est possible que je ramasse vos devoirs. Bonne journée ! » A ces mots, tous les élèves se levèrent dans un brouhaha incommensurable de raclement de chaise, de hurlement, de discussion. C’était toujours la même chose mais au final, ce vacarme amusait Angélique qui trouvait cela reposant de voir ses élèves si insouciants, si heureux pour si peu d’autant qu’elle savait qu’ils ne détestaient pas son cours, qu’ils avaient apprécié cette double heure passée en sa compagnie et que, malgré sa sévérité, ils seraient heureux de revenir au cours prochain. Certain, en sortant, prirent la peine de la saluer en lui souhaitant une bonne journée, la jeune écrivaine de renoms leur rendit leur politesse avant de tourner le dos à sa salle et de se diriger vers son étagère de fond pour ranger quelques papiers et faire des tris. Elle avait ramassé des devoirs en début de leçon et devait les placer dans sa pile « à corriger » qui ne cessait d’ailleurs de s’agrandir et de prendre des proportions parfois effrayantes. Elle se promet de s’y atteler dès ce soir et se retourna pour sortir. Seulement…Elle se retrouva face à Baël Owned qui était resté là, à le contempler sans rien dire, sans bouger, sans faire le moindre bruit, sans faire remarquer sa présence…Que lui arrivait-il. Il avait l’air perdu, un peu désappointé et il la fixait avec un air désespéré et un peu effrayé. Angélique soupira. Ce gosse ne pouvait-il pas se comporter normalement ? Par exemple en la remerciant pour le cours et en partant ? Pas croyable ! Finalement, elle lui lança un regard dédaigneux, laissant échappée une onomatopée peu gentille et s’en alla en claquant la porte, le laissant seul dans la classe.

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Baël M. Owned
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Apprenti prof de DCFM Baël M. Owned
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Amour : Mais quel est ce mot ?

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MessageSujet: Re: Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Un cours d'histoire... d'amour ?! [FINI] Icon_minitimeSam 11 Juin 2011 - 17:05

    Comment était-ce possible ? Comment est-ce que cela pouvait lui arriver… à lui ? Il était censé la séduire, se la mettre dans la poche… Pas l’inverse ! Et pourtant, il avait beau réfléchir, tourner la situation dans tous les sens… Aucune explication n’était satisfaisante. Aucune, sauf une : il était amoureux. C’était idiot, c’était ridicule. Voilà que Baël Owned, hôte de Lord Voldemort, jeune homme au cœur et aux ambitions sombres, passionné de magie noire, idolâtrant la Mage Noir et son immunité aux sentiments positifs… Tombait amoureux ? Ce n’était pas possible, il ne croyait pas en l’amour. L’amour n’était qu’un fardeau, un boulet qu’il fallait traîner dans une existence morne. L’amour ne causait que des déceptions, des douleurs. Il rendait aveugle face aux faiblesses et au pathétique des autres humains. L’amour était un sentiment superflu que Baël s’était refusé d’envisager comme possible. L’amour n’existe pas. Voldemort n’aimait personne, à part lui-même. Pourquoi en serait-il autrement pour Baël, lui qui se croyait promis à un avenir comparable à celui du Lord ? Voldemort n’avait pas d’amis. Pourquoi Baël en aurait-il eu besoin, lui qui se considérait comme un héritier du Lord ?
    Même si Baël ne l’acceptait pas, bien avant de tomber amoureux de la sous-directrice, il s’était déjà distancé du Lord par ses sentiments : il aimait réellement sa sœur, la seule personne qui le comprenait vraiment, qui venait du milieu misérable et nauséabond dont il était issu, la seule personne qui méprisait ses parents comme lui les méprisait, la seule personne qui serait toujours là. De plus, Baël avait des amis, et pas à la manière de Jedusor. Voldemort n’avait pas d’ami, il n’avait que des serviteurs, des acolytes. Baël tenait vraiment à ses amis, à Marylee, à Jack, à Seth, à Éloïse et à tous les autres. Avant même d’avoir mis les pieds à Poudlard, Baël avait, du point de vue des sentiments, emprunté une route bien différente de celle du Lord. Pourquoi tenterait-il de rejoindre celle de Voldemort maintenant ? Contrairement à lui, Baël était capable d’aimer. Alors pourquoi cracher sur cette capacité ?

    Angélique – « L’utilisation de l’oxymore ici est très nette et permet d’ailleurs une remise à niveau par rapport à la réalité. SI Harry Potter s’est contenté d’écrire des mémoires assez subjectifs et d’un style un peu faiblards, les textes d’Hermione Granger, elle, sont, comme nous l’avons vu, plein de subjectivité mais aussi d’une richesse stylistique qui nous permette de faire la part des choses et de mieux nous représenter cette période de l’histoire. Comme vous pouvez le constater « cette boucherie héroïque » comme le dit notre auteur fait non seulement référence à ce qui s’était passé cette fameuse nuit mais également à un livre de Voltaire que certains d’entre vous ont peut-être lu. Je vous conseille sérieusement de vous y référer et de le parcourir pour voir ce que Granger critique ici : la guerre, les idéaux ridicules, ceux qui la cautionnent, l’injustice et même l’optimisme absurde. Mais cela, c’est une leçon de littérature, revenons à l’histoire. »

    Le cours continuait normalement, inconscient de ce débat qui faisait rage dans le cerveau du jeune homme qui le laissait véritablement perdu. Que devait-il faire ? Devait-il accepter ses sentiments, ou les renier pour continuer à marcher sur les traces de Tom Jedusor ? Il doutait de la réponse à cette question. Il doutait de lui. Il doutait de tout. Et pourtant, à chaque fois qu’il levait les yeux pour regarder le professeur, à chaque fois qu’il la voyait écouter la question d’un élève, à chaque fois qu’il la voyait parler d’histoire avec une étincelle de passion dans le regard, il ne parvenait plus à douter. Il aimait Angélique Dewis, et, en sa présence, même si elle ne faisait que donner cours, il ne serait pas capable de renier ses sentiments. Baël serait d’ailleurs bien incapable de dire quel était le sujet du cours, mais il n’en avait que faire. Angélique Dewis était belle. Sa voix était belle. Ses yeux… Baël tressaillit. Pour la première fois depuis le début du cours, la belle venait de croiser son regard. L’espace d’une seconde, pas plus. Largement suffisant pour que l’historienne lise un sentiment qu’elle n’avait jamais vu dans ses yeux. Cela sembla la déstabiliser. Un instant, rien qu’un instant, Baël osa espérer qu’elle avait compris. Qu’elle l’attendrait à la fin du cours. Qu’ils pourraient parler. Puis la belle se reprit et continua son cours.

    Angélique – «Voilà, nous arrivons à la fin du cours. Pour la semaine prochaine, j’aimerais vraiment que vous aillez lu le Candide de Voltaire car Granger y fera encore de nombreuses allusions beaucoup plus loin et renseignez vous un minimum également sur son « Traité de la tolérance Ensuite, n’oubliez pas de lire les pages 232 & 234 de votre manuel et de me les résumer. Il est possible que je ramasse vos devoirs. Bonne journée !»

    Baël attendit à peine les raclements de chaises sur le sol qui indiquaient que les élèves quittaient la classe un à un. Il restait là, assis, à regarder Angélique. Son regard semblait comme attiré par elle et, dès qu’il tentait de se détourner, il éprouvait le besoin de la fixer. Lorsqu’il n’y eut plus un seul élève en classe, il se leva à son tour, en silence, et hésita. Que devait-il faire ? Lui parler, ou s’en aller comme si de rien n‘était ? La remercier de l’avoir accepté dans son cours, lui parler, l’inviter quelque part, la complimenter ? Il avait trop de possibilités pour réellement pouvoir faire un choix. Alors il restait là, bêtement debout, à la regarder. Elle était penchée dans une armoire. Baël éprouva soudain le besoin de s’approcher d’elle et de poser ses mains sur sa taille, mais une force trop bien connue l’en empêcha : le doute. C’était ce doute qui le clouait sur place en ce moment-même, qui l’empêchait de réfléchir sereinement, qui l’empêchait d’agir. Qui lui faisait perdre du temps.

    Angélique se retourna et l’aperçut. Toujours incapable du moindre geste, Baël se contenta de croiser son regard, espérant de tout cours qu’elle puisse y lire la demande qu’il ne parvenait pas à dire à haute voix. Mais le professeur leva les yeux au ciel, le gratifia d’un regard dédaigneux puis, en le regardant à peine, passa à côté de lui et quitta la pièce. L’ancien Serpentard n’avait pas bougé d’un millimètre. L’écho des pas de la sous-directrice dans le couloir mit quelques minutes à se taire. Seul dans la pièce, Baël réprima un cri de rage. Il l’avait laissé partir sans rien dire. Il l’avait laissé s’en aller… Alors que son cerveau se remettait petit à petit en marche, il pensa à lui courir après. A quoi bon ? Au vu du regard qu’elle lui avait lancé, elle n’avait rien compris. Elle n’avait pas vu l’effet qu’elle faisait à Baël. Elle n’avait pas conscience de la bombe qu’elle avait amorcé dans le cœur de l’apprenti.

    Baël quitta la classe quelques minutes plus tard. Il monta en vitesse dans le dortoir des apprentis. Plus personne ne le vit ce jour-là. Il était seul, dans sa chambre, avec ses sentiments. Il réfléchissait. Trop, peut-être.



FIN

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