● PRÉNOM : Elodie ● ÂGE : 19 ans ● ANCIENNETÉ DANS LE RP : 6 ans
● COMMENT AVEZ VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ? Je suis une bien lointaine rescapée de la première version ! ● QUE PENSEZ VOUS DU FORUM ? J'en suis toujours autant et irrévocablement amoureuse !
II. Formalités
● AVATAR : Candice Accola ● CODE : ● PROFIL : Complété par un admin
ϟ WENDY, EMILIE HANNIGAN ϟ « La folie, c'est de vouloir être sage dans un monde de fous ! »
✩ CARTE D’IDENTITÉ ✩
● NOM : Hannigan ; ● PRENOMS : Wendy, Emilie ;
● AGE : 16 ans ; ● DATE DE NAISSANCE : 4 février 2192 ; ● STATUT DU SANG : Sang-Mêlé ;
● FAMILLE : Amy Hannigan (Sœur aînée) & Emma Hannigan (Sœur jumelle) ; ● MAISON SOUHAITÉE : Serdaigle ;
✩ LES DÉTAILS MAGIQUES ✩
● BAGUETTE : Longue de vingt-six centimètres et demi, elle enferme dans un bois de rose français le crin d’une licorne qui selon la légende, vécu plus de mille ans. Lorsqu’elle choisit Wendy il y a presque cinq ans de cela, sa pointe libéra des étincelles pourpres et argentées qui redonnèrent la vie à un brin de muguet complètement fané. Objet aussi élégant que rare, c’est une baguette très féminine aux capacités aussi étonnantes qu’efficaces. Excellente pour les sortilèges de défense, elle est particulièrement adaptée aux enchantements de protection contre les esprits malveillants. De plus, c’est une arme redoutable contre les crimes de mode et de beauté ! Elle ne quitte jamais Wendy qui fière de posséder un objet magique d'une telle qualité, a cousu à l'aide d'un fil invisible une poche intérieure sur mesures dans les plis de sa robe de sorcière.
● BALAI : A moins d’un miracle, il ne serait possible de voir Wendy sur un balai : elle n’en a pas, n’en a jamais eu et n’en aura jamais. Et pour cause ! Elle a le vertige. Oh, on a bien tenté d’apaiser ses craintes en lui offrant pour ses quatre ans, ce balai que toute petite sorcière a eu et qui ne s’élève pas à plus d’un mètre au dessus du sol. Seulement, toutes les petites sorcières n’ont pas eu la malchance de tomber sur l’objet défectueux que l’on retrouve systématiquement dans toute production de masse. C’est ainsi que la petite Wendy se retrouva en larmes à vingt mètres au dessus du sol et que ce ne fut qu’à l’arrivée d’une brigade déférée spécialement par le Département des Objets Magique que la petite fille retrouva la terre ferme. Traumatisée à vie, le Professeur de Vol dû aller jusqu’à aménager ses cours afin que son élève ne se retrouve défaillante dans sa matière et une fois le semestre achevé, Wendy se jura de ne plus jamais s’approcher « d’un de ces machins. » Et si elle est une des plus ferventes supporters de l’équipe de Serdaigle, la jeune fille ne comprend toujours pas l’engouement et la folie que suscite ce jeu que l’on appelle Quidditch !
● ANIMAUX : Qui ne connaît pas Duchesse, la fouine hongroise de la demoiselle ? Dotée d’un pelage d’un blanc satiné traversé de quelques flèches argentées, elle est à Wendy ce que Mrs. Norris était autrefois à Mr. Filch. Au détail près que contrairement à la féline horreur, Duchesse est bien plus sympathique ! D’une intelligence remarquable, elle est capable de se faufiler n’importe où. On la soupçonne parfois même d’emprunter les passages secrets tant elle est susceptible d’apparaître en un éclair devant vous, en particulier lorsqu’on a le bon goût d’enfreindre une des lois du règlement intérieur de l’école… Mais si elle court toujours en avertir sa maîtresse, c’est la créature la plus câline qui soit. Sans hésiter, elle se niche dans votre cou pour vous consoler ou bien vous tenir compagnie quand vous planchez sur un devoir d’Histoire de la Magie ou de Botanique !
● PATRONUS : En connaissant la peur des hauteurs de la jeune fille, on pourrait se poser des questions sur le fait que son patronus soit un hibou – soit une créature rarement visible à moins de quelques mètres du sol ! A cette interrogation cependant, Wendy se contentera de répondre très simplement et non sans une certaine dignité que son patronus est à l’image des hiboux de la déesse Minerve – déesse de l’intelligence et de la sagesse. De quoi rapidement calmer les moqueurs et autres mauvaises langues ! Dans sa forme la plus développée, ce hiboux est doté d’amples ailes ainsi que de griffes acérées, lui permettant de réduire en pièces les espoirs de quelques Détraqueurs ayant pour mauvaise idée de venir l’embrasser…
● EPOUVENTARD : En parlant des peurs de Wendy, on ne saurait s’étonner du fait qu’un épouvantard prenne la forme de tout ce qui évoque de près où de loin les hauteurs. En Troisième Année, elle s’était retrouvée face à la réplique exacte de la tour d’Astronomie qui, non contente d’être la plus élevée est également la plus sombre du château. Deux raisons de rebuter la jeune fille, paralysée à l’idée d’être confronté à ce qui chaque mardi et jeudi n’était autre qu’une humiliation. Aussi, prenant son courage à pleine baguette, elle prononça la formule du sortilège du ridicule pour rétrécir la tour ou encore la faire décoller telle une fusée !
Pas très grande mais joliment tournée, aussi gracieuse qu’élégante, Wendy Hannigan est probablement une des apprenties sorcières les plus jolies de son âge. De ce fait, outre la renommée de ses parents et la popularité de sa sœur aînée, la demoiselle possède un physique des plus avantageux et doublé de ce don pour se mettre en valeur qui fait que l’on se retourne naturellement sur son passage. Dire que c’est un canon de beauté serait faux ; du haut de ses seize ans, la jeune fille manque de cette assurance que seule une femme mûre sait faire jouer en sa faveur. Cependant, elle fait facilement deux ou trois ans de plus que son âge, chose que sa maturité ne fait que renforcer. Si l’on plaçait Wendy et Emma côte à côte, personne ne saurait les départager – il arrive encore que leurs propres parents aient du mal à s'y retrouver, tant la ressemblance entre les jumelles est frappante. Toute fois, Wendy possède ce qui à la fois est son signe distinctif et un de ses atouts de charme majeur : une chevelure d’un blond doré, longue, ample et délicatement bouclée qu’elle porte le plus souvent détachée sur ses épaules. Ses longues boucles viennent encadrer un visage fin, au minois de souris constellé de petites taches de rousseur et mangé par de grands yeux gris très clairs où se nichent quelques reflets vert. Souligné de longs cils noir et tirés en amandes, Wendy est à la limite du regard pervenche sans pour autant tomber dans le ridicule vulgaire que l’on peut parfois retrouver chez les adolescentes de sa génération. Perçants et pétillants par nature, elle s'est par son regard souvent vue donner le surnom de "Petit Chat" par son père. A cela, des pommettes légèrement rosées, sculptées par deux petites fossettes lorsqu’elle sourit ainsi qu’une bouche aux lèvres pleines sans pour autant tomber dans l’effet poisson rouge, complètent une expression d’ensemble que l’on qualifie à juste titre de mignonne. Délicate et à l'aspect quelque peu frêle, Wendy donne souvent l'impression d'être une poupée de porcelaine, image que son teint clair ne fait qu'accentuer. La finesse de ses traits se retrouve dans sa silhouette, tant et si bien que longtemps on la crue victime d’anorexie. Il est vrai que portant un certain intérêt pour sa garde robe, Wendy fait très attention à sa ligne et essaye la plupart du temps de manger le plus sainement possible. Pourtant, sa meilleure amie la retrouva un jour enfermée dans une cabine des toilettes du deuxième étage, finissant un paquet entier de Chocogrenouilles – de quoi faire tomber le mythe d’une Wendy neurasthénique et obsédée par les aliments bios. Grande gourmande et amatrice de produits de qualité, la jeune fille aime se faire plaisir, et il n’est pas rare de la retrouver griffonner sur un carnet de nouvelles idées de desserts plus délicieux les uns que les autres. Mais si elle a un goût prononcé pour les bonnes choses, sa taille de sylphide ne perd jamais de sa superbe ; elle pourrait engloutir à elle seule les montagnes de victuailles, si abondantes dans les festins donnés par l'école, qu'elle entrerait encore dans du 34 ! Certaines jalouses auraient pu se consoler en pensant que d'après sa minceur, ses atouts féminins en soient moins développés. Rien n'est plus faux ! Pubert très jeune, sa poitrine généreuse et les courbes de ses hanches dessinent un véritable corps de femme, que des jambes aux cuisses à la fois fines et rondes viennent compléter harmonieusement. Très féminine, même pour une adolescente de 16 ans, son style vestimentaire élaboré est à l'image de son corps et en parfait accord avec son personnage. Car oui, s’il y a un guru de mode et de beauté à Poudlard, c’est bien Wendy Hannigan. Attention ! Elle n'est pas à confondre avec une "fashion victim", et son style est loin de faire l’unanimité parmi les disciples de Vénus ! Pourtant, chacun s’accordera à dire qu'elle a un goût à part et assumé. Sophistiqué, élégante et en hommage au Paris des années 50, la garde robe de Wendy ferait pâlir d’envie certaines sorcières de 25 ans ! Privilégiant des tenues sobres et classique, Wendy préfère aux T-Shirt des chemises courtes mais bien coupées, accompagnées de pantalons de tailleur amples et droits pour souligner sa taille. Toujours chaussée sur talons hauts du fait de sa petite taille, ses couleurs de prédilection sont le noir et le blanc. En vrai fille, elle collectionne les robes courtes, souvent très simplistes qu’elle stylise ensuite par un bel accessoire comme une broche ou une simple paire de boucles d’oreilles. Si elle porte son uniforme aux couleurs de sa maison la plupart du temps, Wendy sait se mettre en valeur par un maquillage discret et lumineux qui souligne son expression chaleureuse mais droite. On pourrait peut-être penser qu’avec ce style très rétro chic, la jeune sorcière se donne un genre qu’elle n’a pas et qui finalement, ne ferait que la vieillir plus qu'autre chose. Mais on serai de voir que malgré son jeune âge, Wendy assume pleinement ses choix vestimentaires, et qu’elle les porte bien. Provocation ou arrogance ? A vous de le découvrir. Et si elle peut paraitre froide ou hautaine, elle est la première à se proposer pour aider ses camarades à se préparer pour un bal ou une mondanité !
✩ CARACTÈRE ✩
Lorsque l’on est adolescente, qu’on a évolué toute sa vie entre des parents aimants mais très souvent absents, une sœur aînée accaparant toutes les attentions et qu’on est liée à sa jumelle par la force des choses, il n’est jamais facile de s’affirmer. On se cherche, parfois on se trouve mais la plupart du temps, on a surtout l’impression de couler. Le tout est de toujours rester fidèle à soi-même et en cela, Wendy est un exemple. Du haut de ses seize ans, la jeune fille reste pour beaucoup une énigme. Elle apparait comme la sœur Hannigan trop sage, très attachée au respect des règles et obsédée par un besoin constant d’être absolument parfaite. On se demande parfois si elle est capable de s’amuser, et si elle ne serait pas juste une femme de quarante ans emprisonnée dans le corps d’une adolescente. Et pourtant, on ne peut s’empêcher de trouver attachante sa volonté d’aider autrui, et d’apprécier son dynamisme sans lequel Poudlard perdrait certainement un élément moteur. Sa dignité force le respect, ses connaissances impressionnent et aussi inaccessible qu’elle puisse parfois paraître, on ne peut s’empêcher de venir lui parler. Autant de contradictions qui font de Wendy Hannigan un curieux oiseau. Ce qui est certain, c’est que la cadette des sœurs Hannigan est la force tranquille du trio. Très tôt, elle a fait preuve d’une grande maturité qui paradoxalement, lui vient de sa très grande sensibilité qu’elle préfère mettre d’abord au service des autres. Son amour pour sa famille, et en particulier ses sœurs, lui a sans doute valu ses capacités fédératrices et son écoute d'autrui. Car Wendy sera toujours là pour vous écouter, quelle que soit la situation. De ce fait, c’est une personne sur laquelle on peut compter malgré son côté traditionnel. Ah, la tradition ! Une valeur fondamentale pour Wendy, et peut-être pour toute petite fille qui n’a pas toujours passé beaucoup de temps avec ses parents. Toujours en déplacements, Carl et Hanna Hannigan ont pourtant su préserver leur cocon familial par de petits gestes simples et des retrouvailles au coin du feu. Autant de moments qui sont des trésors précieux pour Wendy, et si d'apparence ils importaient peu, c’était leur symbolique qui comptait plus que tout. Et c’est de ces petits moments de chaleur que la jeune fille tire son côté que certains qualifient de vieux-jeu, à toujours donner des leçons ou à respecter scrupuleusement les règles de l’école. Pour elle, Poudlard est une grande communauté qui tout comme une famille, doit être préservée et soudée qu’importe les différences entre les élèves. Responsable, elle prend très au sérieux les tâches qu’on peu lui confier et sa rigueur se retrouve dans son travail. Studieuse et dotée d’un esprit vif, Wendy est une excellente élève. Le sens du devoir, l’organisation des priorités sont autant de principes auxquels elle ne dérogerait pour rien au monde parce qu’ils sont représentatifs de sa vision des choses et au service de sa sensibilité. Car oui, Wendy Hannigan a le cœur sur la main. Lui faire mal, c’est commettre un crime car s’attachant très vite, elle ne supporte pas de voir sa confiance bafouée. Fidèle et loyale, son intuition en font également une jeune femme pleine de sensualité et de douceur qui comblera l’homme avec lequel ils se seront choisis. Mais trop entière pour se risquer à des aventures sans lendemain, c’est une aussi une redoutable Némésis qui n’hésitera pas à montrer sa face pleine d’humour noir et sarcastique. Insoupçonnée taquine, Wendy choisit très bien ses mots et peut piquer là où cela fait très mal. Cependant, elle n’est pas rancunière et s’applique soigneusement à ne rendre que la pareille. Trop bien élevée et respectueuse de l’éducation qui lui a été donnée, elle s’exprime très bien et garde un petit côté très digne, presque noble qui explique également son goût pour se mettre en valeur pour être impeccable en toute circonstances !
C'était peut-être trop dur, mais tant pis, il fallait le faire. Si elle tardait trop, elle risquait de craquer sur le trajet et cela, elle n'en avait aucune envie. Ce n'était pas dans ses habitudes, et elle ne commencerait certainement pas aujourd'hui. Il fallait garder la tête froide, se concentrer et être raisonnable. Se lamenter ne servait à rien. Se lamenter ne faisait rien avancer, ne faisait rien changer. Les choses étaient ce qu'elles étaient, et elle n'avait pas le pouvoir d'y remédier. Et si cela ne lui plaisait pas, tant pis : il y avait déjà trop longtemps qu'elle avait compris que dans la vie, on n'obtenait pas toujours ce que l'on voulait. Quand bien même elle essayait depuis des jours de s'en convaincre, la jeune fille ressortit pour la énième fois de la matinée ce qui semblait si simple et qui était pourtant si dur à supporter.
Ma petite chérie,
Ton père et moi avons fait une courte escale à Paris avant de prendre la route pour Brest. Malgré les années passées, j’ai l’impression d’être à nouveau seize ans en arrière alors que j’étais enceinte de ta sœur et de toi. Je crois même qu'Amy se souvienne de ce jour ensoleillé de février alors que, pendant que je lui montrai la Tour Eiffel de loin, vous aviez décidé de pointer le bout de vos petits nez. Et quelle merveilleuse idée vous avez eue ! Ton père et moi sommes depuis les heureux parents de deux magnifiques petites Parisiennes que nous ne cesserons jamais d’aimer, même si nous ne sommes pas toujours autant à vos côtés que nous le voudrions.
J'espère que tu sais que même si nous ne sommes pas près de vous aujourd’hui, nous vous souhaitons beaucoup de bonheur et de réussite pour votre nouvelle année à Poudlard. Et pendant que j’écris ces quelques lignes, laisse moi te dire à quel point je suis particulièrement fière de toi, ma Wendy. A chaque jour qui passe, tu deviens une vrai petite femme, aussi belle qu’intelligente, et dont je suis certaine que nous verrons de grandes choses. Embrasse très fort tes sœurs de notre part ; j’ai sans cesse peur pour Amy qui n’en fait qu’à sa tête, et je m’attriste parfois d’Emma qui me paraît bien seule. Prends bien soin d’elles... je sais que je peux compter sur toi !
Ta maman qui t’aime.
PS : J’ai trouvé ce joli pendentif dans une boutique près de St. Sulpice. J’espère qu’il te plaira !
Alors qu’elle refermait la lettre, la jeune fille retira du paquet adjoint un sautoir en or. Au bout de la très fine chaîne était accrochée un petit cœur, orné d’un nœud à l’ancienne, et travaillé de sorte que l'on puisse y glissé deux photo à l'intérieur de chaque face. Lentement, elle défit les premiers boutons de son duffle-coat marine et passa le collier autour de son cou. Pendant quelques minutes, elle resta à contempler son reflet. Si son regard nuage resté fixe et paraissait sans expression, un sourire se dessinait sur les lèvres ; mais il fut soudain chassé par un soupire à peine audible, après quoi elle enfouit le bijoux sous manteau avant de le refermer. Rangeant prestement la lettre dans sa minaudière, sa montre alertait les onze heures moins le quart. Un rapide et dernier coup d’œil au miroir, et Wendy retourna vers ses sœurs restées attablées devant leur café. Au son de ses talons qui claquaient contre le parquet du restaurant, la plus brune des deux tourna la tête en levant un sourcil étonné, tandis qu'un sourire moqueur étirait ses lèvres. « Ah, te voilà enfin ! On commençait à croire que tu étais tombée dans le trou ! » Comme à son habitude, l'aînée du trio Hannigan ne mâchait pas ses mots. « Charmant, Amy. Payons et dépêchons-nous sinon dans un quart d’heure, le train partira sans nous. » Sans plus relever la remarque de sa sœur, Wendy fouilla dans sa poche et en extirpa quelques pièces qu’elle jeta sur la table avant de pousser son chariot vers la sortie d’un pas décidé. « Tu es sûre que tout va bien, Wendy ? » L’interpellée se retourna vers sa jumelle et se mordit soudain les lèvres. Des trois, Emma avait toujours été la plus intuitive ; aussi, elle aurait du se douter qu’elle sentirait le pincement au cœur qui la rongeait depuis le début de la journée. « Ce n’est rien de grave, rassure toi. Mais tu sais que j’ai toujours du mal à supporter quand Maman et Papa ne sont pas avec nous. Surtout que… » Wendy ne termina pas sa phrase, et un silence s’installa alors entre les trois sœurs, silence où aucune n’osait se regarder en sachant pertinemment qu’elle ne pourrait retenir ses larmes. C’était la première fois que Carl et Hanna Hannigan ne les accompagnaient pas à King’s Cross, tous deux en Bretagne pour assister à un colloque international sur le traitement des troubles de mémoire. Oh, ce n’était pas la première fois que ce genre d’événement séparait le couple de leurs filles. Pourtant, ils avaient toujours réussit à différer leur départ pour ne pas troubler le bonheur familial. Mais cette fois-ci, il en avait été autrement. Et si Amy et les jumelles avaient jusqu’à présent soigneusement évité le sujet et fait comme si de rien n’était, leur tristesse les rattrapait. C'était comme si quelque chose changeait trop vite, à l'image de la brise de cette matinée d'automne qui sentait déjà l'hiver. Si ceux qui avaient l'habitude de chatoyer les Hannigan les retrouvait ainsi, ils ne les auraient probablement pas reconnues tant leurs visages d'ordinaires si souriants étaient renfermés. A croire qu'avec la nouvelle absence de leurs parents, les trois sœurs se laissaient doucement glisser avec leurs souvenirs d'enfance qui semblaient dans les valises de leurs parents. Pourtant, la nature optimiste de la cadette réussit tant bien que mal à prendre le dessus sur la douloureuse situation. Dans un élan de tendresse, mais non sans éloigner une larme qui essayaient sournoisement de venir se loger dans son œil droit, Wendy passa un bras autour de la taille de chacune de ses sœurs et leur intima d’un regard de se serrer fort. Depuis qu'elles étaient petites, et que quelque chose n'allait pas, elles avaient pris l'habitude de former ce cercle qu'avec les années, elles avaient baptisé "le Cercle Magique". Et si son cœur sanglotait encore quelque peu, la voix de Wendy invoquait déjà le retour de la joie et de la bonne humeur. « Allez, les filles ! Nous savions qu’ils ne pourraient pas être là aujourd’hui. Mais tant que nous resterons ensemble, rien ne pourra entacher notre départ pour Poudlard. Alors hauts les cœurs et…la dernière arrivée au quai n’est pas une Hannigan ! » Ajouta-t-elle brusquement avant de prendre son chariot et de filer à toute allure vers les tourniquets entre les quais neuf et dix. Évidemment, ce fut elle qui arriva en bonne dernière, après avoir aidé une vieille dame à décharger ses bagages. Un dernier regard pour s'assurer que personne ne la remarquerait, et Wendy disparu dans le mur magique; en un quart de secondes, la jeune fille se retrouvait devant l'écarlat flamboyant du Poudlard Express.
Septembre 2105__________________________
« En voiture ! » D’un même mouvement, les jumelles se firent face et chacune d’elle pouvait déceler la même lueur d’excitation dans leurs yeux. Enfin, le grand jour était arrivé. Abandonnant leurs bagages à un employé, Wendy et Emma montèrent dans le train et arpentèrent les couloirs à la recherche de places libres. Le train grouillait de monde, des animaux de toute sorte se frayant un passage entre leurs jambes cependant que les paysages commençaient à défiler sous leurs yeux à mesure que l’on quittait Londres en direction de l’école. Dans son col, Wendy sentait Duchesse frémir elle aussi : à croire que cette adorable petit fouine ressentait les mêmes émotions que sa maîtresse ! Passant une main dans son cou, la petite fille caressa le minois de son animal qui se pelotonna d’avantage encore contre elle. « C’est une bien curieuse écharpe que tu as là ! C’est un sort d’animation ou une nouveauté de chez Zonko’s ? » Une petite brune venait d’ouvrir la porte d’un des nombreux compartiment ; ses yeux noisettes fixaient avec attention ce qu’elle n’avait pas reconnu comme étant un animal, un sourire sur les lèvres. Wendy se mordit alors la lèvre pour ne pas éclater de rire, tout en extirpant Duchesse de son col. Frustrée de quitter son cocon favoris, la petite fouine renifla avec dédain autour d’elle avant de foudroyer du regard celle qui l’avait empêchée de tranquillement somnoler dans le cou de sa maîtresse. La brunette quant à elle, dévisagea avec stupéfaction la boule de poile immaculée qui tenait presque dans la main de Wendy. « Je crois que tu l’as vexée » dit cette dernière avec un sourire. « Mais ne t’inquiète pas, elle n’est pas rancunière : une caresse sur le museau et elle t’aura pardonné. » « C’est incroyable ! Je n’avais encore jamais vu une fouine aussi proche d’un humain… Tu dois avoir sacrément bataillé pour l’emmener à Poudlard, non ? » Incrédule, Wendy perdit tout de son sourire cependant qu’une affreuse question s’échappait du bout de ses lèvres. « Pourquoi, c’est interdit ?! Mes parents ne m’ont rien dit pourtant… » « Ah ! Mais peut-être qu’ils sont dans les petits papiers du directeur. C’est quoi ton nom de famille ? » « Hannigan. Je m’appelle… » Mais elle n’eut pas le temps finir sa phrase. Il semblait en effet que tous dans leur wagon avaient cessé leur activité à l’annonce de ce nom qu’on ne présentait plus dans le monde des sorciers. Grand médicomages, Carl Hannigan était en particulier reconnu pour ses travaux sur la mémoire et le traitement des victimes du redouté sort qui effaçait jusqu’à la connaissance du propre prénom… Amy avait prévenu ses sœurs qu’on risquait de se retourner sur leur passage en sachant de qui elles étaient les filles. Mais jamais Wendy ne l’aurait imaginé dans ces proportions.
« Hannigan ?! » Pourquoi fallait-il qu’à chaque fois qu’on prononçait son nom de famille, la personne qui s’en servait devait ponctuer ses intonations de cette incrédulité à la limite de l’impolitesse ? Un peu comme si il n’était pas possible que ce soit elle, elle la progéniture d’un des couples les plus célèbres dans le monde magique ? Elle était en train de descendre le grand escalier de marbre, un paquet de livres à la main pour lesquels elle avait sacrifié la première demi heure de sa pause déjeuner. Règle n°1 : ne jamais faire preuve de manque de savoir vivre devant une Wendy Hannigan affamée. Pourtant, la jeune femme se retourna en offrant son plus beau sourire au malautru. « Que puis-je faire pour… Anna ! » Le sourire de contenance qu’elle affichait quelques secondes plus tôt s’était transformé en un réel sourire de joie cependant qu’elle retrouvait une amie qu’elle n’avait pas réussi à voir entre quatre yeux depuis le début de l’année. Ses cours et diverses obligations ne lui avaient que laissé le temps de lui envoyer un hibou entre deux courants d’air, et ce fut avec un immense bonheur que Wendy constata qu’il était arrivé à bon port.
Annabeth Wriggle avait toujours gardé une place toute particulière dans les relations de la jeune fille. Non content d’être une camarade de Poufsouffle de sa sœur Amy, la jolie sorcière était une compagne de travail idéale et partageait avec la Serdaigle d’un an sa cadette une réelle passion pour l’étude. Au fil des années, elles avaient appris à nouer de bons liens d’amitié entre deux formules magiques, et ce fut spontanément que Wendy la pris par le bras pour l’entraîner vers la Grande Salle. « J’ai l’impression que cela fait une éternité que je t’ai vue ! J’avoue que je ne t’aurais probablement pas reconnue au milieu de la foule… » « Ce pourquoi j’ai braillé ton nom de la manière la moins élégante qui soit : je savais qu’un outrage à manière te ferait réagir ! » Anna était probablement la seule avec ses sœurs qui pouvait se moquer de son côté vieux-jeu. En temps normal, Wendy aurait soit ignoré la personne en question, soit préparé une remarque cinglante d’un effet égal à un sortilège de réduction. Mais comme aucune de ces deux solutions ne pouvaient décemment s’appliquer à la Poufsouffle, la jeune fille se contenta de lui lancer un clin d’œil avant qu’elles ne s’assoient toutes deux à l’unes des quatre imposantes tables qui occupaient la quasi totalité de la longueur de la salle. Le déjeuner était l’occasion pour les élèves de retrouver leurs amis des maisons opposées, ce qui n’était pas toujours le cas dans d’autres circonstances.
« Alors ? Comment Comment se sent-on en tant que Septième Année ? » Anna n’eu pas le temps de répondre, se contentant de pointer de sa fourchette un individu trop connu à Poudlard… et que Wendy, pour sa part, tentait par tous les moyens d’ignorer voir d’oublier. Son charme balayant la salle d’un sourire ravageur, Maximilien Middle venait de s’asseoir à quelques places d’elles. Détourna le regarde, la Serdaigle reporta son attention sur le contenu de son assiette et se retint de ne pas lever les yeux au ciel. « Et dire qu’il a été nommé Préfet en Chef… » « Tu aurais tort de le juger trop vite, Wendy. Et je crois qu’il est sincèrement désolé pour ce qui s’est passé entre vous. Ce serait trop de sacrifice pour toi que d’accepter la main tendue qu’il t’a proposé en début d’année ? » Piquée au vif, l’interpellé manqua de lâcher sa coupe de jus de citrouilles. « Mais d’où tiens-tu cela ? Et sache que ce n’est pas une main tendue comme tu le dis qui lavera l’image qu’il m’a donnée de lui, fusse-t-elle celle d’il y a trois ans. Il m’a ignorée durant tout ce temps ; je veux bien croire au repentir mais… avoue que c’est difficile. » Et sur cette conclusion, Wendy prit une gorgée de sa boisson abandonnée sous la surprise. Mais pendant qu’elle buvait, elle ne pouvait s’empêcher de repenser à cette fameuse journée de rentrée où Max était venu la trouver pour lui transmettre les informations de routine dont il disposait en tant que Préfet en Chef. Il aurait pu désigner quelqu’un d’autre… mais il était venu personnellement la trouver en sachant pertinemment que pour elle, cela signifierait beaucoup. Alors que se passait-il donc ? Faisant office de conscience, la voix de son amie la ramena à l'instant présent. « Tu ne peux pas lui en vouloir toute ta vie, Wendy. J'en sais quelque chose, on était dans la même situation toi et moi et regarde moi avec Max ! Tu ne pourrais pas te dire qu'il veut sincèrement renouer des liens avec toi, et qu'il a peut-être changé ? »
Octobre 2106__________________________
« Non ! » Sa voix tremblait cependant que les larmes qu’elles avaient essayé de contenir coulaient malgré elle sur ses joues. Son regard était braqué sur lui et en même temps, il semblait qu’elle regardait dans le vide. Elle avait crié, chose qu’elle ne faisait que rarement. Elle avait pleuré, chose qu’elle se refusait de faire en public. Et elle avait mal. Trop mal pour ne prononcer pas plus d’un mot à la fois, alors qu’elle n’avait qu’une envie : lui balancer une ribambelle de saloperies à la figure. Mais dans son mal et sa colère, la jeune fille n’arrivait pas à faire autre chose que de resté plantée là comme la pauvre idiote qu’elle était. Idiote de penser qu’il aurait pu changer. Et du reste changer pour elle. Mais dans sa naïveté profonde, Wendy avait voulu croire et faire confiance à celui qui pourtant agissait bien plus vite que sa réputation. « Wendy… Je suis désolé mais je… je t’avais pourtant prévenue que… » « Tais-toi ! » Elle secouait la tête comme une enfant, criant sa déception cependant que les larmes coulaient à présent sans retenir le long de ses joues pou se perdre dans son cou qu’un cachemire gris ne protégeait plus du froid mordant qui s’était abattu sur Poudlard. Elle avait d’ailleurs l’impression que ses pleurs restaient fixés sur son visage, formant peu à peu un masque de glace au sens propre comme au figuré sur sa peau d’une blancheur plus immaculée qu’à l’accoutumée. Tout comme son petit cœur réduit en cendres, Wendy se sentait rapetisser à vue d’œil. Quelle sotte elle avait été ! Et pourtant, une petite voix doucereuse lui soufflait que ce qui s’était passé était à l’image de leur relation…
Ils s’étaient rencontrés dans la Bibliothèque. Wendy l’avait déjà aperçu de vue et comme toutes les filles de sa maison, avait immédiatement rougis devant ce jeune homme qui décidément, avait bien tout pour lui : il était beau, il était intelligent et ne se détachait jamais d’une bonne humeur apparente qui ne pouvait que vous faire fondre sur place. Oui, Max Middle avait toujours eu un petit faible pour l’attrapeur des Serdaigle. Il était venu l’aborder alors qu’elle travaillait sur un devoir d’Astronomie, matière qu’elle détestait malgré elle à cause de sa situation géographique dans l’école. Une fois sa nature méfiante apprivoisée malgré le fait qu’il la faisait délicieusement sourire, Maximilien était resté attablé auprès d’elle et Wendy avait alors écrit son seul O de tous ces devoirs en la matière. Depuis, elle n’avait jamais pu oublier sa gentillesse, ainsi que ses regards doux et un peu tendres… Trois semaines après, ils sortaient ensemble. Et voilà qu’au bout de dix jours, il montrait son vrai visage : celui de coureur invétéré. Comment n’avait-elle pu ouvrir les yeux ? « J’ai été assez stupide pour penser que… tu pourrais changer. » Lorsqu’elle réalisa qu’elle avait pensé tout haut, Wendy essuya d’un mouvement rageur ses pleurs. « Regarde moi bien dans les yeux, Maximilien Enzo Middle : à partir d’aujourd’hui, tu perds à la fois ma confiance et mon respect. C’est de ma faute, j’aurais dû me douter qu’en chassant le naturel, il reviendrait au galop. Mais j’aurais au moins souhaité que tu me l’avoues par toi-même plutôt que je vous surprenne tous les deux dans la serre… Je comprends mieux cet intérêt suspect pour la Botanique ! » La gifle verbale était partie sans qu’elle ne puisse la contrôler. Tournant des talons, Wendy attrapa son sac laissé près du bord du lac et rentra au château en demi transe, encore secouée par la vulgarité de ses propos. Tout le long du chemin vers la salle commune des Serdaigle, Wendy garder les yeux fixés droit devant elle, ignorant tout ce qui l'entourait ou qui croisait son passage. Elle n'entendait pas ses pas résonner par delà les couloirs, elle ne voyait par les personnages des tableaux chuchoter de cadre en cadre, et lorsqu'elle dû monter les marches de la tour menant au refuse des Aiglons, la jeune fille ne pris pas ses précautions habituelles, privilégiant d'arriver plus rapidement que d'arriver sûrement... Le mot de passe donné, elle traversa la salle et monta telle une flèche vers son dortoir, ignorant la question de sa sœur. Elle balança son sac dans un coin, rampa sur son lit et rabattit les couvertures sur sa tête. Dans la semi pénombre, une dernière larme coula sur sa joue alors que ses yeux se fermaient doucement.
Les grands yeux marine s’ouvrirent brusquement. Froncés dans son demi sommeil, ils lui semblaient lourds et fatigués, comme s’ils avaient guetté son réveil. Même endormie, elle avait l’impression qu’elle ne s’abandonnait jamais vraiment au bienheureux repos, et elle avait le désagréable sentiment qu’elle ne s’accordait jamais complètement de dormir profondément. Et pour cause : depuis plusieurs semaines, Wendy était constamment sur ses gardes. Les évènements étranges et terrifiants qui avaient obligé les étudiants de rester à Poudlard avaient fait accroître sa vigilance naturelle. Et si au début, rien ne semblait avoir changé dans son comportement, son inquiétude commençait doucement mais surement à se dessiner sur son visage. Des cernes qu’elle avait du mal à cacher creusaient sa peau qui d’un blanc nacré, basculait chaque jour vers le diaphane. Les longues boucles blondes paraissaient presque emmêlée tant la masse soyeuse était exposée à un activité nerveuse excessive, sans jamais s’accorder le moindre temps de répits. Sans perdre une once de sa dignité naturelle, et prenant un soin plus prononcé qu’à l’accoutumé à toujours être impeccable, il était indéniable que la jeune fille n’était pas bien. Trop sur la défensive, trop vigilante. Presque apeurée.
Après quelques minutes inutiles à essayer de se rendormir, Wendy sauta du lit et ramassa sa baguette d’un mouvement instinctif. Elle avait pris l’habitude de la quitter le moins possible, et au contact du bois poli et doux, elle sentait ses muscles se détendre quelque peu. Jetant un coup d’œil sur le lit voisin du sien, Wendy observa un instant Emma qui dormait sur le dos, les bras sur la coussin et encadrant ses jolies boucles brunes. Dans son sommeil, un sourire paisible sur son joli minois, Emma Hannigan avait tout d’un ange des marais – il ne lui manquait plus que la tunique immaculée et l’auréole dorée sublimant son corps pour compléter l’image sereine et pure qu’elle dégageait. Wendy pouvait également imaginer Amy dans son lit, couchée sur le ventre et câlinant son coussin comme s’il s’agissait d’un gros nounours en peluche. Elle avait la particularité de soupirer dans son sommeil, Amy étant la plus imaginative du trio. Parfois, Wendy enviait cette capacité qu’avait son aînée à se laisser plonger dans un monde fantastique où elle régnait sans défaut sur le cours d’un temps dont seule elle comprenait le mécanisme. Mais décidément, elle n’était ni Emma l’angélique, ni Amy l’enfant. Non. Elle était responsable.
Responsable. Tout en enfilant rapidement une robe de chambre et en descendant les escaliers, la jeune fille se demandait encore pourquoi elle ne pouvait pas pour une fois se laisser aller. Se traitant aussitôt de gamine pour ne pas être contente de son sort. Elle n’avait pas été élevée comme cela. C’était ingrat. Pourtant, elle savait dans son fort intérieur qu’elle se privait parfois un peu trop pour être à la hauteur des attentes et des espoirs que l’on avait placé en elle. Sortant de la salle commune à pas feutrés, Wendy se dirigea vers la salle de bains des préfets : un samedi matin, elle avait le droit de s’accorder un petit moment de détente.
Les couloirs de l’école étaient déserts, et même si elle marchait silencieusement, elle avait l’impression que l’écho de ses pas allait ameuter le château tout entier. A chaque croisement, avant de pousser chaque porte, la jeune fille scrutait le néant, baguette dégainée, à la recherche de la moindre anomalie. Son souffle s’accélérait, son échine s’humidifiait et au fur et à mesure qu’elle approchait de sa destination, son pas précipité hachait le sol. Derrière les lourdes fenêtres qui donnaient sur les landes bordant le domaine, Wendy pouvait distinguer un vent souffler entre les branches des arbres qui ressemblaient d’avantage à de petits personnages nus et maigres secoués par la risée d’une nature agitée comme seule pouvait en connaître un matinée de fin d’automne. L’atmosphère du dehors, bien que repoussée par les murs rassurants du château, ne faisait qu’accroître le malaise qui s’emparait d’elle à une vitesse vertigineuse. Non, décidément, elle n’était pas bien. Et lorsqu’elle arriva enfin devant la porte de la salle de bain, Wendy ouvrit la porte à la volée pour la claquer avec vigueur derrière elle en poussant un cri de soulagement.
« Mais ça va pas ou quoi ?! » L’interrogation dépourvue de politesse, concentré de courroux et de surprise, arracha un nouveau cri – cette fois de surprise – à la jeune fille qui se retourna vers l’intérieur de la pièce, plaquée contre la porte qu’elle venait d’ouvrir sans se préoccuper de ce qui pouvait bien s’y trouvait. La première explosion de surprise passée, elle se rendit compte avec stupéfaction de la personne qui se trouvait en face d’elle.
Août 2110 __________________________
« Gilleford ? » Si l’incrédulité est évidente, elle ne laissa rien paraître. C’était la dernière chose à faire, surtout qu’il se ferait une joie de le remarquer. Au contraire, sa voix était d’une neutralité extrême – peut-être trop - de sorte que sa surprise ne passait même plus pour une question. Comme s’il était tout à fait normal qu’il soit là ce soir, présent lors de cette soirée au manoir familial. Comme si elle s’y était attendu. Comme si cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. C’était dans ce genre de moment qu’elle avait la stupide envie de pouvoir sortir un cigarette. Résolument non fumeuse, l’activité en elle-même avait la singulière faculté de clore une discussion à peine commencée. Or, c’était exactement ce qu’elle voulait. L’idéal aurait bien évidemment été qu’il ne soit pas là, devant elle. Un rapide coup d’œil à la salle de réception laissait croire que non seulement les Gilleford étaient effectivement invités, mais qu’ils resteraient également pour le souper en comité privé.
Sans baisser les yeux, Wendy reprit place sur le petit canapé du salon, et l’invita d’un geste de la main à s’asseoir, avant de se rendre compte que de ce point de vue, on ne pouvait que remarquer à quel point il était affreusement parfait. Depuis le physique jusqu’à ses manières, il arrivait encore à incarner ce qui se perdait malheureusement avec les siècles : l’élégance masculine anglaise. Et si elle était probablement une de ses égales chez la gente féminine, Wendy ne pouvait se résoudre qu’à admettre l’inévitable : il avait tout pour lui. Depuis le premier jour, la jeune fille avait éprouvé à la fois respect et profond dégoût pour le personnage. Sa réputation n’était alors plus à faire : extraordinairement doué pour son âge, il cultivait avec soin une image de parfait Serpentard – riche, arrogant et d’une ambition à faire trembler les murs. Sans pourtant jamais piper mot. Il alliait à cela une expression de marbre, une froideur mordante et les seules fois où ouvrait la bouche, il était rare d’entendre d’agréables paroles. Plusieurs fois, ils s’étaient livrés à des duels verbaux d’une ampleur telle que l’on considérait comme presque légendaire les affrontements qui mettaient en scène deux des élèves les plus à part de l’ensemble des apprentis sorciers de leur génération. Elle avait conscience que lui comme elle, usaient de ce début de réputation pour pousser l’autre à craquer psychologiquement et physiquement. Plus qu’un jeu cruellement orgueilleux, c’était une découverte inavouée de chacun des duellistes inéluctablement intrigué par l’autre. Lui froid, et incisif en crescendo, la surprenait presque toujours lorsqu’elle était plongée dans ses longues interrogations intérieures. Et frappait sans merci.
Et pourtant, derrière ce regard bleu glacé, se figeait une douleur vive et profonde. Celle que seul peut ressentir celui qui a perdu un être cher. Elle avait connu Keiko, trop peu cependant pour pouvoir la dire son amie. Keiko, Jack et leur amie Marylee formaient un trio cruellement séparé. Et si elle ne portait ni Marylee, ni Jack dans son cœur, ce qui s’était produit était d’une telle violence qu’elle ne pouvait s’empêcher de penser à la souffrance qu’ils devaient endurer. Pour lui, il était clair qu’un monde s’était effondré alors que la jeune fille avait perdu la vie des les circonstances dramatiques qui avaient fait la une de la Gazette du Sorcier. Alors comment cela se faisait-il qu’elle était incapable de lui témoigner ses condoléances ? La fierté. L’orgueil. Et un petit autre chose aussi, un mélange de pincement et de soupirs intérieur qui venait inéluctablement la pousser dans ses retranchements. « Un jour, il faudra que tu m’expliques tes silences. » Sa voix de velours la tira de son combat nerveux. Impassible, un sourire en coin sur les lèvres, Jack l’observait d’un air nonchalant, la fixant comme s’il tentait de la mettre à nue. Dans tous les sens du terme. « Un jour, il faudra que tu m’expliques tes questions. » Un partout, la balle au centre.
● MUSICIEN : La musique est une passion que l'on se transmet de génération en génération chez les Hannigan. Fière de ses origines celtes données qu'elle doit à sa mère, Wendy s'est ainsi tout naturellement tournée vers le violon. Depuis ses six ans, la jeune fille est en possession d'un magnifique Stradivari offert par sa grand-mère avant que cette dernière ne rende son dernier souffle. C'est pourquoi lorsqu'elle en joue, Wendy a une pensée toute particulière pour elle et privilégie les mélodies celtes inspirées de légendes bretonnes ou irlandaises. Il est cependant rare qu'elle en joue en public ; plus par pudeur que réelle timidité, la musique est quelque chose de trop intime et attaché à tant de souvenirs particuliers qu'il faut déployer des trésors de persuasion avant qu'elle n'aille chercher son archer. Et c'est bien dommage, car à chacun qui l'entendra se sentira aussitôt plus léger et apaisé - et si l'instrument était un objet magique ?
● QUIDDITCH : Pauvre Wendy ! Ce sport dont elle ne comprend que les règles fait hélas partie intégrante de sa vie. Outre le fait que malgré sa peur des hauteurs elle soit une fervente supporter de sa maison comme tout Serdaigle qui se respecte, ses deux sœurs vouent une véritable passion à ce jeu et font partie des équipes de leurs maisons respectives : Amy chez les Poufsouffle, et Emma chez les Serdaigle. Inutile de préciser qu'à chaque fois que l'une d'elles monte sur un balai, la jeune fille a l'impression que son cœur fait un grand huit dans sa poitrine. Paradoxalement, elle adore voir ses sœurs dans les airs parce que contrairement à elle, Amy et Emma ont un réel don pour le Quidditch. Leur agilité rend Wendy très fière, et pour rien au monde elle ne manquerait un match - même si elle a toujours une potion dans sa poche pour calmer ses nerfs !
● LECTEUR : Ce n'est pas pour rien si Wendy a été acceptée chez les Aiglons. En véritable mangeuse de livres, on aura plus de chance de la trouver dans la Bibliothèque que dans la Salle Commune des Serdaigle ! Wendy adore l'odeur des livres, et son plus grand plaisir est d'humer le parfum chargé d'histoire et de magie d'un de ces énormes volumes poussiéreux comme il en existe tant dans la gigantesque collection de l'école. Dès son plus jeune âge, Wendy préférait d'ailleurs restée chez elle près du feu, plongée dans un livre pendant que ses sœurs se pourchassaient sur leur balai par vente et marées. C'est sans doute de sa passion pour la lecture que la jeune fille tire son immense culture générale ; il est en effet très difficile de la coller ! Mais ce qu'elle aime faire par dessus tout, c'est partager ses connaissances avec les autres grâce à un grand atout : sa voix. Et oui ! Wendy Hannigan a une véritable voix de conteuse. Elle a ce don pour vous faire partir pour un long voyage, semé d'embuches et plein d'émotions fascinantes et cela simplement en racontant ce qu'elle a lu.
● ÉCRIVAIN : Secrète comme elle est, il ne surprendra personne qu'elle tient depuis toujours un journal intime. Un journal intime un peu particulier car elle le fait vivre. Outre les innombrables écrits relatant chaque pensée, Wendy s'en est toujours servi comme carnet de bord. Photos, croquis fantaisistes ou liés à ses études, même de petits objets fixés par des sorts qu'elle a trouvé ça et là, le journal de la jeune fille est la clé directe vers son intimité la plus profonde. Mais c'est également un faux pas assuré. Si elle vous prend avec dans les mains, prenez ce qu'il vous reste de dignité et fuyez le plus loin possible car Wendy ne vous pardonnera jamais d'avoir lu son journal. Tout comme sa baguette, il ne la quitte jamais et tient généralement dans un sac à bandoulière qu'elle a protégé d'un enchantement afin qu'il puisse contenir à la fois sa grandeur et sa lourdeur sans pour autant qu'on ne se doute un seul instant qu'il y a un journal intime dedans !
● AUTRE SPORT : Wendy n'est pas une sportive. Pas vraiment fan de Quidditch pour des raisons évidentes, elle préfère rester pelotonnée dans une couverture près du feu avec un bon livre plutôt que d'aller se défouler au dehors. La seule chose qu'elle apprécie faire et qui pourrait être considéré comme un sport, c'est la danse. Sa grâce naturelle l'aide beaucoup dans ce domaine, même si elle n'a pas beaucoup l'occasion de la pratiquer.
● STYLE DE MUSIQUE ÉCOUTÉE : Violoniste, la jeune fille a une prédilection particulière pour la musique classique. Elle connait le Lac des Cygnes par cœur, et son opéra préféré restera sans nul doute Tosca. Pourtant, son intérêt prononcé pour les années 50 en fait une grande amatrice de jazz et de blues dont elle garde une précieuse collection dans son dortoir.
● COULEUR PRÉFÉRÉE : Très portée sur le noir car il fait ressortir ses yeux et souligne sa taille de guêpe, Wendy aime également les couleurs pastel - en déclinaison du bleu et du vert en particulier.
● PLAT PRÉFÉRÉE : Malgré sa silhouette irréprochable, elle est de ces oiseaux rares qui n'aiment que le sucré ! Grand gourmande, Wendy passe son temps à inventer des desserts et les elfes de Poudlard sont habitués à la voir débarquer en cuisine avec une autorisation du maître des lieux pour y peaufiner ses expériences culinaires. Férue de chocolat et de fruits rouges - en particulier de framboises - elle adore confectionner de gros gâteaux qu'elle s'amuse ensuite à décorer avec des fleurs en sucre glace !
● FÉRU DE MODE : Wendy Hannigan est la personne de référence dans ce domaine. Besoin d'un rappel sur les dernières tendances de l'année ou d'un récapitulatif des derniers défilés de la saison ? C'est elle qu'il faut aller voir. Et paradoxalement, Wendy ne suit pas du tout la monde. Complètement assumée de part son style, c'est plus une passion qu'une véritable addiction.
Maximilien E. Middle
Admin | Apprenti Père de Nathou et futur mari aux anges
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Age : 30 3404 messages Amour : Son enfant, Nathanaël Middle & sa fiancée, Loréana Wilde
Bienvenue sur appelo ou re-bienvenue ! Je suis ravie de pouvoir enfin lire la fin de ta fiche qui est vraiment magnifique d'ailleurs et très complète! Bref elle est parfaite et je suis persuadée que tu vas jouer cette brave Wendy à merveille! Enfin quelqu'un qui rejoindra les bleus et bronzes... et d'ailleurs:
Voilà voilà alors bon...Personnage prédéfini donc: SERDAIGLE
Voilà alors maintenant que tu as validé, je déplace ta fiche, mets ton groupe et ta couleur mais toi, il faut (c'est c'est obligatoire) que tu ailles réserver ton avatar, créer ton hiboux, ta fiche de rp et ta fiche de lien avant de jouer, c'est impératif! Et également créer le scénario d'Emma! Sinon, tu peux aussi jeter un oeil sur tout ce qui t’intéresse!
Bon jeu!
Fiche validée
Loreana N. Wilde
Admin | Prof. de Potion Dir. de Serdaigle Baby : checked. Now, wedding ?
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Age : 36 1001 messages Amour : Il n'y a plus que Nathou <3 (bon, un peu Max quand même)
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Ven 10 Déc 2010 - 20:41
! Je suis ravie de pouvoir enfin lire la fin de ta fiche qui est vraiment magnifique d'ailleurs et très complète! Bref elle est parfaite et je suis persuadée que tu vas jouer cette brave Wendy à merveille! Enfin quelqu'un qui rejoindra les bleus et bronzes... 
et d'ailleurs:
